27 juillet 2009

Cinéma: "Slumdog Millionaire"

Réalisé par:
Danny Boyle

Avec:
Dev Patel (Jamal Malik)
Freida Pinto (Latika)
Anil Kapoor (Prem Kumar)

Le pitch:
Jamal passe à la télé. Il est candidat à Qui veut gagner des millions. Il vient des bidonvilles les plus pauvres d'Inde, et pourtant, il est à deux doigts de gagner 20 millions de roupies. Ce qui paraît louche aux yeux du présentateur et de la production qui lui envoient des policiers plutôt tortionnaires pour savoir s'il y a eu triche ou pas avant la question finale, cruciale. Jamal doit alors raconter comment il a appris autant de choses, et comment sa vie fascinante et tumultueuse lui a servi pour répondre aux questions.

Critique-tac:
Danny Boyle nous a habitués à du sensationnel trash, du sang, du meurtre, de la folie, de la méchanceté gratuite. Slumdog est moins boylesque que ses autres films, il est plus doux. Au départ, on découvre l'enfance difficile de gosses orphelins dans les bidonvilles de l'Inde. On voit qu'ils doivent se battre pour survivre et échapper à une espèce de mécène empoisonné qui ne fait que se servir d'eux, les maltraiter pour se faire du fric. Ensuite on suit leur descente aux enfers pour tenter de sortir des travers de la rue. Et finalement, grâce à Jamal on comprend comment se sortir de la merde la plus profonde pour devenir quelqu'un, même sans importance, juste quelqu'un, que l'amour qu'il a pour Latika l'a fait tenir et évoluer.
Alors même s'il y a un malaise à voir toute cette pauvreté, cette déchéance humaine, cette haine de soi et des autres, cette violence sans raison, c'est la vie; cette vie aussi triste et pourrie soit-elle peut un jour vous rendre un peu de ce que vous lui avez donné. Ici, toutes les situations de danger ou de bonheur qu'a connues Jamal se sont révélées importantes puisqu'elles lui ont permis de devenir riche et de retrouver son amour perdu.
Belle philosophie, belle morale!













Note: 15/20

Les +:
  • les acteurs enfants, ados, post-ados... tous vrais (en même temps ils viennent vraiment des bidonvilles!)
  • la rapidité de l'action, pas de temps morts
  • le décor de qui veut gagner des millions, qui parle à beaucoup de gens dans beaucoup de pays
  • le scénario qui tient la route sur le "mais comment il sait tout ça?!"
Les -:
  • Prem est plus méchant que Jean-Pierre
  • les incohérences du jeu (impossible de voir QVGDM un jour en direct à la télé et de voir le présentateur au pipi-room avec un candidat!)

2 commentaires:

  1. plus doux... bof. c'est juste que la violence elle est moins montrée, elle est psykykologik.

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  2. euh... même!
    c'est pas du même acabit que 28jours plus tard ou Trainspotting... quand même!

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